Photo représentant l'artiste Cyrarno du Patelin jouant de la musique devant un publique.
Du nouveau pour le projet Loop sur la voix-instrument du parcours Regards ! L’artiste Cyrarno du Patelin est intervenu à la MFR de Vimoutiers, aux 3IFA à Alençon et au Lycée des Andaines à La Ferté-Macé pour présenter son univers et mener des ateliers autour de la voix-instrument et de la pédale Loop. Ce projet d’action culturelle est un parcours initié par le Conseil régional en collaboration avec les Ceméa et permet aux élèves d’assister à des conférences, ateliers et temps d’échanges, ici autour des musiques actuelles.

 

L’artiste retrace le cheminement qui l’a conduit à combiner pratique musicale et pédagogie. Il est d’abord professeur de batterie puis d’éducation musicale dans les collèges. Viennent ensuite les enseignements de la guitare et du chant avant d’arriver au métier d’artiste du spectacle. 

– « Pour quelles raisons as-tu souhaité intervenir dans le parcours Regards ? 

– Un des buts du parcours Regards est d’aller à la rencontre d’un public situé dans des territoires où la culture du spectacle est moins présente. En faisant découvrir certains aspects de la pratique musicale à ces jeunes, on peut susciter la curiosité et l’envie afin que perdurent les salles de spectacles et les festivals. Sans public, il n’y aurait plus d’artistes…

L’atelier proposé se veut une expérience ludique sans connaissances musicales préalables. On vient avec ce qu’on est et on s’amuse avec le son. Il y a une notion de plaisir qui est, pour moi, indispensable à toute création. En pédagogie, il faut s’adapter à son public et avoir envie de transmettre dans un respect mutuel. J’arrive avec un contenu technique prévu mais ce contenu est comme une pâte à modeler que j’adapte à chaque groupe d’élèves. Savoir mettre en confiance est aussi très important car la voix implique une assurance psychologique énorme, surtout à cet âge où il faut accepter le regard de l’autre.

– Qu’est-ce que tu apprécies dans l’exercice pédagogique et l’intervention en atelier ? 

– Eh bien, la pédagogie ça me chante ! tout autant que l’idée de transmission culturelle vers les générations futures, créer du lien social ou encore transmettre aux plus jeunes… J’apprécie aussi de voir du monde lors des ateliers parce qu’au niveau de la création de mes œuvres, je travaille seul. Cependant, le métier d’artiste du spectacle ne se fait pas sans un important réseau de structures, une grande famille de la Culture ! Pour n’en citer que quelques-unes, je travaille avec La Luciole, Le RAVE, TFT, Radar Musiques, Le FAR, La région Normandie, les Ceméa, Canopé…. En résumé, même si on a un projet musical seul sur scène, il faut être bien entouré et partager autour de soi. 

D’autre part, les cours que je dispense me permettent de maintenir mon niveau de guitare et de chant. Je m’adapte aux demandes des élèves, je me renouvelle. Le bain de jouvence…

– Est-ce que tu veux nous parler un peu plus de ton univers musical et de ton procédé de composition ? 

– En dehors de la chanson, j’aime bien le rock, le jazz, la musique romantique et tout style de musique. Il est vrai que mes influences sont très diverses et variées et je ne voudrais pas avoir à me cantonner à un seul style. C’est ce qui m’a conduit vers cette esthétique ouverte où l’on retrouve de l’humour, de la poésie, des côtés alternatifs, des coups de gueule, des chansons mordantes … Je trouvais intéressant de conserver toutes ces facettes de moi-même à travers mes créations. Plus que tout, j’ai une passion de la chanson à texte et j’aspire à faire partie de ceux qui la font évoluer. A part cela, je suis intègre dans mon écriture : je ne cherche pas à plaire à tout le monde. En revanche, j’aime délivrer des messages mais sans jamais donner de leçons…                 

Chacun est libre de cueillir les idées d’une chanson si elles lui semblent belles.                                             

 Pour composer un nouveau titre, j’ai souvent un riff de guitare sous le coude et des bouts de textes que je marie avant de les faire bourgeonner. Quand un riff va bien avec une idée, je développe la composition en gravitant autour du noyau initial. J’ai un calepin où je note des idées, des formules que je trouve marrantes sur le plan sémantique ou pour leurs sonorités. Pour exemple, des jeux de mots sur le fromage ont donné naissance à une chanson intitulée « le Rock fort ». Les seules chansons pour lesquelles je pars d’un texte presque fini sont des poèmes mis en musique comme par exemple « La Lune » du nouvel album « Terre mal touffue, Homme mal foutu !».

 

Si l’article a piqué votre curiosité, les deux albums de Cyrarno du Patelin sont disponibles en accès libre sur la plupart des plateformes de streaming et en libre téléchargement sur Soundcloud.

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